Lectorale / " Beckett en short"
Séances
MAI
Samedi 31
Résumé
Depuis longtemps, je veux écrire une sorte de dictionnaire amoureux de Beckett, mais comme lui, je procrastine. J’ai déjà l’incipit (la première phrase, comme disent les pédants) ce serait celle-ci : « Beckett était un paradoxe vivant sur deux pattes de cigogne. »
Tous ceux qui ont eu la chance de le connaître ne tarissent pas d’éloge, c’était un homme exemplaire, une belle personne, attentif à chacun, une âme de roi. Pourtant, aucun homme n’a été aussi désabusé de la vie, du monde et de lui-même.
Là, est le paradoxe beckettien, et ce n’est pas le seul.
Ses livres ne sont guère épais (l’inverse de Tolstoï), ces derniers font une cinquantaine de pages, mais sa correspondance posthume compte 4 volumes, soit de 800 pages. Lui qui n’aspirait qu’au silence pour la respiration de son œuvre s’y montre drôle, débridé, bavard, piquant, autocritique, éloquent, jusqu’à ses épisodes dépressifs qu’il souligne d’une ironie mordante. Paradoxe !
L’écriture de Beckett n’a pas de muscle, pas de chair indolente, pas d’humeur nauséeuse. Il écrit court, à l’os. « Samuel Beckett est un os » nous dit Charles Dantzig.
Samuel Beckett disait : « Je ne suis pas anglais, au contraire. »
C’était un irlandais qui écrivait aussi en français, mais toujours « short ».
Il disait : « Si je me mets à réfléchir, je vais rater mon décès. »
Tous ceux qui ont eu la chance de le connaître ne tarissent pas d’éloge, c’était un homme exemplaire, une belle personne, attentif à chacun, une âme de roi. Pourtant, aucun homme n’a été aussi désabusé de la vie, du monde et de lui-même.
Là, est le paradoxe beckettien, et ce n’est pas le seul.
Ses livres ne sont guère épais (l’inverse de Tolstoï), ces derniers font une cinquantaine de pages, mais sa correspondance posthume compte 4 volumes, soit de 800 pages. Lui qui n’aspirait qu’au silence pour la respiration de son œuvre s’y montre drôle, débridé, bavard, piquant, autocritique, éloquent, jusqu’à ses épisodes dépressifs qu’il souligne d’une ironie mordante. Paradoxe !
L’écriture de Beckett n’a pas de muscle, pas de chair indolente, pas d’humeur nauséeuse. Il écrit court, à l’os. « Samuel Beckett est un os » nous dit Charles Dantzig.
Samuel Beckett disait : « Je ne suis pas anglais, au contraire. »
C’était un irlandais qui écrivait aussi en français, mais toujours « short ».
Il disait : « Si je me mets à réfléchir, je vais rater mon décès. »
Distribution
En duo Bruno De Saint Riquier / Antoine Marneur
Mentions
La Cie Théâtre du Détour est conventionnée par la Ville de Chartres, le Conseil Général d’Eure-et-Loir et bénéficie du soutien de la DRAC et de la Région Centre-Val-de-Loire